Histoire du Restaurant du Val Dieu

La création du restaurant en 1993

Le Moulin du Val-Dieu dispose d’un atout essentiel : il est situé… à Val-Dieu. De ce fait, il détient non seulement une partie du lieu mais également le nom. De plus, il possède, outre ses bâtiments, plusieurs biens immobiliers comme les terrains situés en amont et traversés par le ruisseau « la Bel » (la réserve naturelle), ainsi que la propriété des biefs des deux cours d’eau, la Bel et la Berwinne, et leur ventellerie (écluses et barrages) alimentant continuellement la roue à auges et la turbine hydroélectrique.

Lorsque cessent les activités principales du vieux Moulin en 1972-1973 au profit d’installations plus modernes, celui-ci s’endort peu à peu même si certaines productions de concassage, d’orge et d’avoine notamment, persistent jusqu’en 1986.

Bien conscient du potentiel historique, économique et touristique que possède un tel ensemble, les propriétaires, Alphonse et Christian Hick et Philippe Van Laethem décident de transformer le vieux Moulin et certains bâtiments de l’ancienne ferme en un lieu gastronomique.

L’objectif principal est de créer une synergie entre la meunerie qui fabrique des aliments composés destinés aux élevages et d’autre part le restaurant qui vient d’être installé dans le vieux Moulin. Pour respecter cet objectif, son approvisionnement est assuré par un maximum de produits issus d’élevages utilisant les aliments de la meunerie. Il reste alors à les présenter, à les préparer ou, suivant leur catégorie, à les transformer. Au rang de ceux-ci, on retrouve les produits laitiers des fermes bovines, ovines et caprines, tels que le lait, la crème, le beurre, les fromages (le herve doux et piquant, le petit bonnier, l’auge de Val-Dieu, …) ; les viandes, de volailles essentiellement, comme le canard gras, le poulet de qualité différenciée et le lapin fermier ; ou d’autres denrées encore telles que les œufs. Les produits du terroir, issus de petites entreprises locales viennent compléter la gamme. Parmi ceux-ci, citons : le sirop, les confitures, le cidre, les bières locales, le jus de pomme, la truite, les escargots, etc.

Le restaurant est divisé en trois parties :

  • le rez-de-chaussée et le beffroi du vieux Moulin ainsi que l’ancienne écurie accueillent les salles de dégustation où sont présentés des assiettes froides, quelques plats chauds traditionnels et des entremets sucrés. En outre, deux terrasses à l’arrière du bâtiment sont également aménagées et complètent les espaces de dégustation ; celles-ci sont grandement appréciées en saison estivale. Une plaine de jeux complète cette partie.
    Une partie du rez-de-chaussée et du beffroi est transformée en petit musée. Autour du mécanisme et des meules sont placés tous les objets conservés au fil des siècles : marteaux de taille, machine à coudre, diables, balances, courroies, pochoirs, etc. Les anciennes machines (laveuse à grains, concasseur, élévateur, …) ainsi que quelques documents d’archives y sont également exposés.
  • Situé au-dessus de l’écurie, le fenil, dont la toiture et le plancher étaient en trop mauvais état pour être restaurés, est remplacé par une verrière ; partie contemporaine marquant l’impact de la transformation d’une partie du Moulin au XXe siècle. Une carte et des menus composés de grillades et de mets simples y sont proposés. Les produits du terroir sont mis en évidence.
  • Les deux petites salles au-dessus du rez-de-chaussée et du beffroi sont transformées en restaurant gastronomique, basé sur une cuisine travaillant principalement les produits mentionnés ci-dessus, de manière raffinée ; cette partie de l’établissement a été baptisée « Le Grenier à Grains » car ces deux petites salles sont consacrées à l’origine au stockage des céréales.

C’est le 23 juin 1993 que l’ensemble est inauguré sous la dénomination « Le Restaurant du Moulin du Val-Dieu ». Alphonse Hick, Christian Hick et Philippe Van Laethem exploitent et dirigent l’établissement jusque fin 2006. Afin de consacrer la totalité de leur temps à la gestion de la meunerie et à celle des Élevages du Moulin du Val-Dieu, ils décident alors de céder la gérance à une tierce personne. Depuis décembre 2017, succédant au traiteur « Les Cours », c’est la sprl « Léon Stassen » qui exploite le restaurant.

Le mécanisme du vieux Moulin est toujours fonctionnel. Des visites guidées des installations ainsi que de la réserve naturelle sont possibles, uniquement sur réservation. Pour tout renseignement, prendre contact avec notre guide, Martine Crahay au 0495/75.76.47.

Un p’tit mot pour conclure

Et si on laissait le dernier mot au principal intéressé, … notre vieux Moulin :

« J’ai tout fait pour résister et être encore présent parmi vous après 800 ans. J’ai soutenu de nombreuses générations de meuniers. Je les ai aidées et encouragées de mon mieux en actionnant mon mécanisme sans relâche. Durant la seconde moitié du XXe siècle, on a même décidé de m’amputer de ma principale activité, la mouture, en la transférant dans de nouvelles installations, plus modernes. D’une certaine façon, on m’a mis au repos. Maintenant, je suis devenu une page d’histoire. Les gens viennent m’observer, m’admirer parfois et se ressourcer en prenant un peu de bon temps, tout en dégustant les produits du terroir, en famille ou entre amis. De nombreuses personnes s’attardent quelques instants pour simplement contempler ma roue, qui tourne lentement suivant le rythme de l’eau comme pour leur rappeler le vrai rythme de la vie. J’actionne encore occasionnellement mon mécanisme à l’intention des petits écoliers ou des groupes de promeneurs pour lesquels avec un peu d’eau dans mes auges, je me meus en faisant trembler mes vieux murs sous les regards ébahis, …Et vous aussi, je vous attends, afin de partager un agréable moment ensemble. Venez me découvrir, et si vous le désirez, je vous raconterai une de mes nombreuses histoires.

De plus, sachez que vous pouvez retrouver toutes mes aventures dans deux ouvrages : « Le Moulin du Val-Dieu, 800 ans au fil de l’eau » et « Saint-Jean-sart, 8 siècles sur les coteaux de la Bel » car ce petit village, situé en amont fait aussi partie intégrante de ma vie. »